Sortons de notre réserve, "Glisse avec plaisir" boycottera t'il les JO de Sotchi ?

Sotchi, au bord de la mer Noire, est l'une des villes balnéaires les plus populaires de Russie. En juillet 2007, la municipalité est désignée par le Comité international olympique (CIO) pour organiser les Jeux d'hiver de 2014. Pourtant, bien des voix se sont élevées pour critiquer ce choix pour le moins surprenant. Le site se trouve, en effet, dans une région au climat subtropical, où il ne neige que rarement. Les villages montagneux de l'arrière-pays ne sont pas réputés pour leur domaine skiable. Comment un dossier aussi médiocre a-t-il pu remporter les suffrages du CIO, notamment face à celui de Salzbourg, ville aux infrastructures de pointe et à la longue tradition de sports d'hiver ?

 



Alexander Gentelev : « Comment se fait-il qu'un pays connu pour la rudesse de son climat n'ait pas trouvé de meilleur endroit pour les jeux Olympiques d'hiver que la seule région subtropicale de son vaste territoire ? »

Est-ce par l'action de lobbying de Vladimir Poutine ?



Vladimir Poutine, mégalomane, Qui dépense l'argent du contribuable Russe pour SES Jeux Olympique (sorte de revanche des JO de Moscou boycottés par l'occident en 1980)...  Qui intrigue pour que l'Ukraine reste sous sa dépendance... Qui stigmatise les homosexuels et Qui censure les journalistes indépendants Russes (qui seront interdits de JO)... Qui contourne les lois de son propre pays lors des élections en Russie.  



Les présidents américain Barack Obama et français François Hollande, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel ont annoncé qu'ils ne se rendraient pas à Sotchi.

Plus on a de chose à se reprocher en matière de droit de l'homme plus on dépense dans l'organisation de ses JO. 

Quel budget pour ces JO ? Les experts indépendants parlent de plus de 50 milliards de dollars, soit plus de 37 milliards d'euros, 25 fois le coût total des deux dernières éditions. Où passe l'argent ? Dans la construction d'une route de 45 kilomètres, la plus chère au monde (qui servira 10 jours?). Dans la consolidation du tremplin de saut à ski, bâti sur un sol sujet aux glissements de terrain. Dans un projet de grand port sur la mer Noire ; dévasté par une tempête avant d'être opérationnel, ­finalement achevé à grands frais, il sera livré trop tard pour remplir son rôle d'arrière-base logistique.


Garry Kasparov dévoile les dessous pas du tout fair-play de ces olympiades herculéennes, dont on n'a vraisemblablement pas fini de parler.

Le budget est essentiellement tiré des fonds publics.

Scandale économique sur fond de clientélisme (la corruption - mal qui gangrène le pays - représentant selon diverses estimations de 20% à 50% des dépenses, a déclaré à l'AFP l'analyste indépendant Anvar Amirov), aberration écologique patente (rejets de produits chimiques, décharges sauvages), les préparatifs de ces Jeux causent aussi bon nombre de drames humains : familles expropriées mal relogées, privées d'eau courante, coupées des voies de communication...

Quels seront les risques d'attentats sur les athlètes ? Les attentats de décembre 2013 à Volgograd (Russie), survenus quelques semaines avant le début des JO, visent, selon plusieurs analystes, à créer une « atmosphère de terreur ». Ces attentats avaient fait 34 morts.

 Dans une vidéo diffusée cette semaine, les Islamistes du Caucase russe ont menacé de commettre des attentats pendant les JO.

Peut-on s'assoir sur tout cela pour le plaisir du spectacle de voir l’épreuve reine, la descente olympique ?



Oui...



Mais trouverais-je l'énergie de relater un événement diffusé sur les chaines publique ?  Les chaines publiques s'intéressent une fois tous les 4 ans au ski...

Le spectacle sera-t-il à la hauteur des milliards de dollars investis ? Sera-t-il supérieur à celui des Jeux de Turin et de Vancouver ?



Erik Gay : "Ce genre de parcours est tellement technique et tellement serré que l'on ne ressent pas la peur habituelle d'une descente."



Bode Miller : "On dirait du Super G."

 

Heureusement, Yves Dimier, responsable du ski alpin au sein du comité organisateur, sera intervenu pour obtenir un tracé plus fluide qu’il y a deux ans lors des épreuves tests et avec plus de vitesse. La météo changeante et la qualité capricieuse des neiges caucasiennes seront aussi à prendre en compte...

Les slaloms devraient être bien servis avec un stade technique comportant des passages soutenus...



Malheureusement cela ne semble pas être le cas pour les pistes de géant. Yves Dimier : "Les pistes de géants sont assez simples".

Images incroyables du meilleur géantiste actuel...
Si Ted reproduit deux prestations identiques à celles de la vidéo et ne commet pas de grosses erreurs, la bataille pour la médaille d'argent sera rude...

Et il y aura aussi des surprises en ski alpin comme à chaque JO avec un système de qualification qui, en éliminant quelques pointures Autrichienne, permettra à quelques jeunes de grappiller des places et ainsi prendre le départ avec un dossard intéressant.  Il y aura aussi la volonté de rentrer dans l'histoire du ski pour Bode Miller (déjà 5 médailles olympiques dont un titre), Ted Ligety (un seul titre olympique mais quadruple champion du monde dont trois fois en 2013) , Svindal (lui aussi un seul titre mais quintuple champion du monde), Alexis Pinturault (22 ans), Henrik Kristoffersen (19 ans), Maria Hoefl-Riesch (2 titres olympiques), Tina Maze (redoutable polyvalente et détentrice du record de points dans sa victoire au classement général de la coupe du monde 2013), Lara Gut (22 ans), Mikaela Shiffrin (18 ans et championne du monde de slalom), tous sur les traces de Kjetil André Aamodt qui détient, en ski alpin, le record de médailles (huit) et de titres olympiques (quatre médailles d'or : 3 en super-G et 1 en combiné) et de Janica Kostelic, 6 médailles olympiques dont quatre titres (en slalom, en géant et deux fois en combiné) et deux médaille d'argent obtenus en Super G.