dimanche 1 mars 2020

Col des Barmes de l'Ours (3077m) en solo le dimanche 23 février...











Il y a plus de 40 ans, Haroun Tazieff nous mettait déjà en garde contre le réchauffement climatique... moqué par le Commandant Cousteau, insolent, et qui avait pourtant tort. 


La question du dérèglement du climat provoqué par les rejets d'oxyde de carbone dans l’atmosphère est soulevée dès  par Svante August Arrhenius, qui évoque la responsabilité de la combustion de la houille181. Arrhenius a démontré que l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère risquait d’accroître très significativement la température de la planète. Il a calculé qu’un doublement de la teneur en CO2 pourrait provoquer un réchauffement de 4 à °C, des valeurs en cohérence avec les modélisations du xxie siècle. Cet élément montre l'ancienneté d'une théorie scientifique du réchauffement climatique182.
« [Arrhenius] recherchait les causes des refroidissements qui ont marqué les grandes périodes glaciaires ; contre l'avis de plusieurs de ses contemporains selon lesquels la Terre se refroidissait inéluctablement, il soutint que celle-ci se réchauffait lorsque la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone augmentait : aujourd'hui l'augmentation de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone et ses répercussions sur l'élévation de la température de la Terre préoccupent de nombreux scientifiques, et les travaux du chimiste suédois Svante Arrhenius, le « père » de l'effet de serre, servent encore de référence, 100 ans après leur publication. [...] Déjà au début du xixe siècle le physicien et mathématicien français Joseph Fourier avait étudié la façon dont l'atmosphère retient la chaleur du Soleil à la surface de la Terre. Cependant Arrhenius fut le premier à calculer les conséquences d'une élévation de la concentration en dioxyde de carbone sur la température de la Terre et sur le climat. Son raisonnement sur l'effet de serre résulta de l'étroite collaboration qui, dans les années 1890, lia les physiciens, les chimistes, les géologues et les météorologues, professeurs au nouvel Institut de Stockolm : la Hôgskola, créée en 1878. [...] En 1895, Arrhenius relie magistralement le travail de Flôgbom et les changements climatiques dans un article intitulé : « La température à la surface de la Terre, fonction de la concentration atmosphérique en acide carbonique ». Il émet l'hypothèse que l'atmosphère fonctionne, vis-à-vis de l'énergie solaire, comme une sorte de couverture qui laisserait passer davantage d'énergie vers la Terre qu'elle n'en laisserait s'échapper ; c'est la définition de l'effet de serre183. »
Les universitaires François Jarrige et Thomas Le Roux indiquent que « les circulations scientifiques internationales des années 1900 expliquent sans doute que l'idée d'un réchauffement climatique produit par les rejets de l'industrie soit discutée avant la Grande Guerre. Ainsi, le Français Louis de Launay, ingénieur des Mines et membres de l'Académie des sciences (France), conclut un article sur les réserves charbonnières dans le monde par une mise en garde :
« Pour produire quelque 8 000 milliards de combustibles minéraux, combien n'a-t-il pas fallu de végétaux accumulés et très accidentellement préservés de la combustion dans la durée des temps géologiques ; le jour où cet acide carbonique aura été restitué aux couches inférieures de l'air par nos cheminées d'usines, quels changements (dont nous avons déjà les prodromes sur les grandes villes industrielles) ne manqueront pas d'être réalisés peu à peu dans nos climats181 ? »
En 1938, l’ingénieur britannique Guy Callendar, puis en 1956 le physicien canado-américain Gilbert Plass ont établi, puis théorisé, la relation entre l’accroissement des rejets industriels de CO2 et les premières observations de réchauffement climatique planétaire[réf. nécessaire].
En 1957, les Américains ont mis en place des mesures de la concentration en CO2 de l’atmosphère à Hawaï. Cela a permis au climatologue américain Charles Keeling de produire en 1961 une première courbe confirmant une progression régulière de la concentration de CO2184,185. Au début des années 1960, l'arrivée de gros calculateurs permit la mise en place des premiers modèles climatiques et une première simulation fut publiée par Syukuro Manabe.
Dans les années 1970, Bert Bolin établit qu'un quart des émissions anthropiques de gaz carbonique était due à la déforestation tropicale186. Le « réchauffement global » est décrit dès août 1975 par le géochimiste américain Wallace Smith Broecker (université Columbia), qui utilise pour la première fois cette expression, avec une prévision assez juste de la progression des concentrations de CO2 dont il prévoyait un taux de 400 ppm autour de 2010177. C'est en , lors de la première conférence mondiale sur le climat, à Genève, qu’a été avancée publiquement pour la première fois sur la scène internationale l’éventualité d’un impact de l’activité humaine sur le climat187Jule Gregory Charney estima cet impact à un réchauffement de °C (à plus ou moins 1,5 °C) en cas de doublement de concentration du gaz carbonique186.
En 1988, Veerabhadran Ramanathan montra que le forçage radiatif était également dû au méthane et au protoxyde d'azote186.
En 2014, le cinquième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat188 estime que cette estimation n'est pas modifiée par les travaux ultérieurs qui s'appuient sur des modèles du climat plus précis et l'étude des changements climatiques anciens186.
L’augmentation de l’effet de serre induit par l’ensemble des gaz à effet de serre est estimée à 2,3 W/m2, se traduisant par une augmentation de température. Les variations d'énergie rayonnée par le Soleil durant ses cycles d'activité sont dix fois plus faibles. L'hypothèse d'une éventuelle influence sur la formation des nuages d'un rayonnement cosmique galactique modulé par le vent solaire, proposée dans les années 201029, a été invalidé189,190 en 2016 à la suite d'études menées au CERN sur la formation des aérosols de l'atmosphère (expérience Cloud (en)).

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