Obstination funeste...

Les championnats du monde de ski alpin démarrent avec le Super G filles de la pire des manières :

-          Une course reportée à 13 reprises de plus de 3 heures. Difficile dans ces conditions de rester concentré et de garder en mémoire le travail de reconnaissance (et je n'aborderai pas les problèmes de diététique et d'échauffement).

-          Un tracé merdique avec de nombreuses disqualifiées.

-          Une bosse artificielle ajoutée en pleine courbe alors que ce type de difficulté est le plus souvent réservé à la descente (où les coureurs peuvent se familiariser avec les sauts lors des entrainements).

-          Un départ donné à 14H30 alors que l’ombre avançait sur la piste.

-           Des conditions de visibilités changeantes en raison de nappes de brouillard.

-          Une neige pourrie (+1° C au sommet avec une forte humidité).

-          Des filles envoyées au casse pipe juste pour atteindre le chiffre magique (30 à l'arrivée) permettant de valider la course.

-          Les dernières interdites de prendre le départ (sinon, elles finissaient la course de nuit et dans le brouillard...)

-          L'horrible chute de Lindsey Vonn, qui compte tenu de sa domination sur le circuit de la Coupe du monde ces dernières années et du temps intermédiaire avant sa chute, pouvait espérer emporter un nouveau titre de championne du monde.

J’espère que les échos des cris de douleurs et les pleurs de Lindsey retentiront longtemps dans les oreilles des organisateurs et des membres de la FIS qui ont cru bon de maintenir cette course ce jour là coute que coute…



Le communiqué médical est tombé. Lindsey Vonn a été hospitalisée après sa lourde chute et a bel et bien été blessé au genou droit. Elle souffre d’une rupture du ligament croisé et du ligament latéral interne. Par ailleurs, l’Américaine, déjà blessée déjà au genou droit aux Mondiaux 2007 (entorse), a été victime d’une fracture du plateau tibial

Johan Clarey :  "Visibilité irrégulière, neige pourrie et dangereuse. C’est franchement n’importe quoi de lancer un Championnat du monde là-dedans".

Tessa Worley : "Ce n’est jamais évident, ce genre de longue journée. Mais il faut s’y faire. J’étais dans le coup au début mais après, j’ai fait des fautes. Notamment sur cette porte en aveugle (qui a piégé plusieurs athlètes notamment Fenninger, ndlr), en dévers où je ne voulais pas trop me faire descendre et je me retrouve droit sur la porte (qu’elle évite de justesse) et je mets un coup de frein. Les conditions avaient bien changé par rapport à la reco. Il y a un peu déception."

Marion Rolland : "Cétait une très longue journée. On essaie de toujours restée concentrée. Au fur et à mesure, on voyait les conditions se dégrader. C’était compliqué."